L'information neutre

ANTANANARIVO, 18 décembre (Xinhua) -- Le débat entre les deux candidats finalistes du deuxième tour de l'élection présidentielle malgache, Hery Rajaonarimampianina et Jean Louis Robinson, mercredi soir, sur les chaînes de radio et télévision nationales malgaches, dans le cadre de la clôture de la campagne électorale relative à cette élection, a été houleux.

Ayant comme thèmes les enjeux politiques, les réformes institutionnelles et les propositions en vue d'ancrer définitivement Madagascar dans un environnement pluraliste et démocratique, le débat de ce mercredi soir, d'une durée de plus de 2heures et quart, s'est tenu dans une atmosphère plutôt dérangeante et agressive.

Que ce soit du côté de Hery Rajaonarimampianina ou du côté de Jean Louis Robinson, chacune des parties n'a pas laissé l'autre argumenter quand il s'agissait de débattre sur la réconciliation nationale, l'existence des partis d'opposition, la restauration de l'Etat de droit, le renforcement des institutions étatiques, la lutte contre la corruption et trafics illicites, la réforme du système judiciaire, la liberté de la presse ou la sécurité sur tout le territoire national malgache.

Pendant que Jean Louis Robinson avance la création d'un ministère de l'opposition dans le prochain gouvernement s'il est élu, Hery Rajaonarimampianina s'y opposait systématiquement en argumentant l'existence de la solidarité gouvernementale et le statut de l'opposition adopté en septembre 2011.

Jean Louis Robinson a prôné tout au long du débat la nécessité de la réconciliation nationale et du grand pardon après son élection. Son adversaire politique, Hery Rajaonarimampianina craint fort de l'incapacité de ce dernier d'enterrer la hache de guerre.

Hery Rajaonarimampianina a critiqué l'unilatéralisme ou même la dictature de l'ancien régime de Ravalomanana dans la gestion de l' Etat pendant sept années, engendrant le non réussite de ce régime.

Jean Louis Robinson, quant à lui, tentant de se placer au- dessus de la mêlée, a avancé que son adversaire politique et le régime transitoire de près de 4 ans, après le coup d'Etat de 2009 sont responsables de la pauvreté de la majorité des Malgaches.

Et à partir de là, chacun a donné sa propre version de l' histoire de 2009, un coup d'Etat pour le camp de Jean Louis Robinson et démission et exil non forcé pour le camp de Hery Rajaonarimampianina.

Des critiques acerbes ont été lancés pendant presque toute la durée du débat, comme quoi, Hery Rajaonarimampianina jugeait son adversaire politique de soulever et critiquer ce qui s'est passé sans regarder de l'avant.

Jean Louis Robinson avance de son côté que les erreurs et les illégalités lors de la transition doivent être rappelées, que ce soit dans le domaine de la corruption, de l'insécurité grandissante ou du taux de la croissance économique en baisse, pour pouvoir avancer les solutions nécessaires.Dans tous les cas, chaque partie était confiante de réussir dans ce coup que ce soit dans la présidentielle que dans les législatives. Les voix des urnes les jugeront ce vendredi.

Jean-Louis Robinson, est appuyé par l'ancien président exilé en Afrique du Sud, Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina, ancien ministre des finances et du budget de la transition est soutenu par le président de la transition, Andry Rajoelina.

Jean-Louis Robinson a obtenu les 21,16% (949.987 voix) des suffrages exprimés et Hery Rajaonarimampianina a acquis 15,89% ( 711.534 voix).

Le débat télévisé a été organisé par la Commission Electorale Nationale Indépendante de la Transition (CENIT) conjointement avec le Ministère de la Communication, la Fondation Friedrich Ebert. (par Nisa RAMBEL)

http://french.xinhuanet.com/2013-12/19/c_132979319.htm

http://french.china.org.cn/foreign/txt/2013-12/19/content_30938178.htm

ANTANANARIVO, 17 décembre (Xinhua) -- La Commission de l'océ an Indien (COI) dépêche une mission de 16 observateurs électoraux à l'occasion du second tour de l'élection présidentielle et des é lections législatives qui se déroulent vendredi prochain à Madagascar, a-t-on appris du communiqué de cette entité, mardi.

La mission est dirigée par l'ancien président comorien, Azali Assoumani, dont le pays assure la présidence en exercice du conseil des ministres de la COI, qui sera accompagné par l'ancien président de Maurice, Karl Offmann. Outre ces deux anciens chefs d' Etat, la mission sera composée de 14 personnalités de la région, anciens ministres et parlementaires, membres des Commission nationales électorales, avocats et experts en systèmes électoraux, a-t-on mentionné.

Par ailleurs, le secrétaire général de la COI, Jean Claude de l' Estrac, lui-même, se rend à Madagascar mercredi à dimanche prochain pour suivre le déroulement du 2eme tour et il sera accompagné de la chargée de mission diplomatie et stabilité de la COI, Fatoumia Ali Bazi.

Les membres de la délégation rencontreront les principaux acteurs malgaches du processus électoral et travailleront en collaboration avec la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition (CENIT) et les partenaires internationaux, comme cela été le cas lors du premier tour de l'élection pré sidentielle du 25 octobre dernier.

Les conclusions de la délégation de la COI et de l'ensemble des missions d'observation nationales et internationales avaient reconnu des élections « libres, transparentes, fiables et cré dibles » à l'issu du premier tour de la présidentielle malgache. (par Nisa RAMBEL)

http://french.xinhuanet.com/2013-12/17/c_132975796.htm

http://french.people.com.cn/96852/8488180.html

ANTANANARIVO, 16 décembre (Xinhua) -- Le chef de la mission d' observateurs électoraux de l'Union africaine, Ibrahima Fall, a rencontré lundi le ministre malgache des Affaires étrangères, Ulrich Andriantiana, à Antananarivo, la capitale malgache, selon un communiqué du ministère malgache.

La rencontre a été une occasion pour le ministre des Affaires étrangères de réitérer les remerciements, au nom du gouvernement d' union nationale, face à l'appui de l'UA dans le processus de sortie de crise à Madagascar.

Ainsi, dans le cadre de la tenue du deuxième tour des présidentielles et législatives de vendredi prochain, Ulrich Andriantiana a assuré le chef de la mission d'observateurs électoraux de l'aspect sécuritaire du déroulement des élections, a indiqué la source.

Ibrahima Fall a réaffirmé de son côté l'engagement de l'UA dans l'accompagnement de Madagascar face à la sortie de crise et espère également que les deux scrutins puissent se dérouler dans un climat de paix.

Il a ainsi partagé son souhait de voir les deux candidats aux présidentielles dont Jean-Louis Robinson et Hery Rajaonarimampianina, ainsi que ceux des législatives, à respecter et accepter les résultats des scrutins.

Que cela "soit accepté par toute la population" afin que le pays puisse sortir de la crise qui a perduré des années, a-t-il souligné.

L'UA est parmi les organisations internationales à avoir déployé des missions d'observations lors du premier tour de l' élection présidentielle du 25 octobre dernier et pour les deux scrutins de vendredi prochain à Madagascar.

(Ecrit par Nisa RAMBEL)

http://french.xinhuanet.com/2013-12/17/c_132973731.htm

http://french.china.org.cn/foreign/txt/2013-12/17/content_30913164.htm

ANTANANARIVO, 12 décembre (Xinhua) -- Les deux candidats au deuxième tour de l'élection présidentielle malgache du 20 décembre prochain ont eu l'occasion de parler de l'ancien président sud- africain, Nelson Mandela décédé jeudi dernier, lors d'un débat tél évisé portant sur la diplomatie et les relations internationales, mercredi soir à Madagascar.

Ces deux candidats dont, Hery Rajaonarimampianina, portant le numéro 3 et appuyé par le président de la transition, Andry Rajoelina, ainsi que Jean-Louis Robinson, numéro 33 dans le bulletin unique et soutenu par l'ancien président en exil Marc Ravalomanana, ont eu quelques minutes chacun pour s'exprimer sur le décès de cet icône de la lutte anti-apartheid.

« Je le prends vraiment comme un modèle, il a été animé d'un amour intense pour son pays et son peuple, il a dépassé les sentiments de haine qu'il aurait pu avoir pendant ses 27 ans de prison, mais à la sortie, il est animé d'un esprit de ré conciliation avec une grande humanité », a indiqué Hery Rajaonarimampianina.

« Réconcilier les blancs et les noirs, c'était quand même impossible diront certains mais c'est quand même possible avec Nelson Mandela, donc je le respecte dans ce cadre là. Ce qui est très important aussi dans ce qu'il a fait, c'est qu'il n'a jamais dressé les uns contre les autres mais c'était vraiment l'amour du pays qui était le plus important », a-t-il continué.

Quant à Jean-Louis Robinson, il l'a considéré comme « un grand frère et il devrait servir d'exemple de tolérance, de ré conciliation pour le peuple à Madagascar». « Nelson Mandela a fait 27 ans de prison et à la sortie, il a pardonné, c'est ce que nous devons faire à Madagascar, je pense que les crises et les situations politiques inexplicables sont dus à nous même et ceux- ci pourraient être effacées par la tolérance et la réconciliation nationale », a-t-il précisé.

« Le monde en général et l'Afrique en particulier a perdu un grand homme, un saint homme pour l'Afrique, un sage et Nelson Mandela a montré une tolérance inégalable pour notre siècle, et cette tolérance est à la source de la réussite de l'Afrique du sud », a-t-il conclu.

(Ecrit par Nisa RAMBEL)

http://french.xinhuanet.com/2013-12/12/c_132962687.htm

http://french.china.org.cn/foreign/txt/2013-12/12/content_30878272.htm

ANTANANARIVO, 10 décembre (Xinhua) -- Le ministère de la sant é publique malgache n'a pas encore confirmé jusqu'ici l'existence de l'épidémie de peste à Mandritsara, au nord- est de Madagascar, suite aux informations y afférentes relayées par les médias locaux depuis mardi matin.

Joint au téléphone par Xinhua, le directeur de cabinet dudit ministère, John Alberto Bam Razafindrabe, a avoué que le ministère ne peut pas encore confirmer l'existence de l'épidémie de peste à Mandritsara conduisant à plus d'une quarantaine de décès.

Un expert de la peste au sein du même ministère, le Dr Adolphe a indiqué « qu'on n'a pas encore de données à fournir, puisque la procédure de confirmation de l'épidémie n'est pas encore terminée. On parle pour le moment de « cas suspect », mais le diagnostic biologique confirmant l'épidémie de peste n'est pas encore achevée », a-t-il dit.

Un responsable au sein de l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM) , a indiqué à Xinhua qu'une équipe de cet établissement sont en route et a essayé de joindre la zone depuis dimanche dernier, mais elle ne peut pas encore faire le bilan exact de la situation.

« Pour le moment, aucune information officielle ne peut être donnée sur ce cas », a-t-il souligné.

Notons que les médias locaux ont rapporté 23 à 40 décès dus à l'épidémie de peste bubonique dans un petit village de Mandritsara. La peste est une maladie transportée essentiellement par la puce des rats noirs et elle refait surface dans les hautes terres entre les mois de novembre et avril, pendant la période des pluies et la saison chaude et humide.

(Ecrit par Nisa RAMBEL)

http://french.xinhuanet.com/2013-12/10/c_132957306.htm

http://french.peopledaily.com.cn/96852/8480869.html